Lorsque je me suis installé, il n’y avait aucun outil alors j’ai créé mon propre outil au fil de ma pratique. Je n’y ai pas intégré la gestion des rendez-vous pour pouvoir me concentrer sur ce dont j’avais réellement besoin : un outil pour m’aider à gérer ma pratique clinique.
Au début, il y avait le bloc-note et le crayon…
Rapidement je me suis retrouvé avec des montagnes de brouillons dont parfois je ne savais même plus de quel patient c’étaient les notes ! VisualCab a donc commencé par être un outil de prise de notes de séances. Mais il me fallait aussi travailler sur mes patients, c’est-à-dire synthétiser mes notes de séances, écrire mes analyses et les réactions des patients. J’ai donc rajouté des onglets pour l’anamnèse, la diachronie, les analyses fonctionnelles… A ce stade j’avais tous sous les yeux, en moins d’une minutes j’avais l’anamnèse du patient en tête, je me remémore mes dernières séances et les points sensibles à aborder (ou pas) avec mon patient. Enfin ! je ne commettais plus l’erreur d’oublier que ma patiente était veuve ou de lui parler de ses enfants… qu’elle n’avait pas.
Cela peut vous faire sourire, mais à partir d’une quinzaine de patients, si en plus vous ne les voyiez qu’une fois tous les quinze jours, on a vite fait d’oublier ou de confondre avec un autre patient ! Avec mon logiciel c’était terminé, les patients étaient même impressionnés que je me souvienne du nom et de l’âge de leurs enfants… Mais surtout cela me permettait de progresser en revenant sur les points clés du cas clinique.
Régler le problème des encaissements
Entre les patients qui ont oublié leur chéquier, ceux qui veulent être encaissé à la fin du mois, ceux à qui on a tout bonnement oublié de demander le règlement… avec le COVID et la multiplication des téléconsultations, il fallait aussi gérer les paiements à distance, faire les relances éventuellement. Avec le Pass Jeune et les consultations remboursées, il ne faut pas oublier de les compter… Bref, il me fallait un module d’encaissement des séances.
Edition des factures, des attestations… finis les galères !
Ensuite les patients ont commencé à me demander des factures pour la mutuelle, puis des attestations de présence à leurs séances ou encore des comptes rendus. Je l’ai donc rajouté en intégrant des modèles de fichier Word que le logiciel pouvait compléter. Cela avait l’avantage d’être très flexible et de laisser à l’utilisateur la possibilité de modifier le texte ou de le compléter. Un grand pas venait d’être fait car ces foutues factures et attestations me prenaient un temps de dingue sans compter qu’elles n’étaient même pas toujours très bien faites (une facture ça ne s’improvise pas).
A ce stade, j’avais un outil plutôt performant, qui me rendait de fier service. C’est là que je l’ai proposé à mes collègues. Les premiers retours furent très encourageants, alors j’ai continué son développement.
Avec le développement des plateformes de prise de rendez-vous en ligne, j’ai trouvé un moyen d’ouvrir rapidement le dossier de l’ensemble des patients journalier afin de ne pas avoir à faire de recherche avant chaque séance. Le matin, le petit rituel : ouverture de tous mes dossiers de la journée, lecture rapide des dernières notes et c’est parti !
Les évaluations psychométriques
Ensuite j’ai eu ma phase « questionnaires ». Les questionnaires sont souvent utilisés en recherche clinique mais parfois quelques-uns peuvent nous aider à mieux cerner certains aspects de nos patients. Malheureusement, il y a une véritable mafia à ce niveau car la plupart sont copyrightés et les droits détenus par des sociétés qui les vendent une véritable fortune, de sorte qu’ils sont principalement utilisés dans les institutions. Dommage ! Cependant, quelques questionnaires sont libres, ceux que l’on retrouve un peu de partout ou d’autres qui ont été généreusement autorisés par leurs auteurs. J’ai donc intégré quelques-uns de ces questionnaires dans le logiciel en proposant au patient de les passer en ligne, de chez lui, puis d’en récupérer directement la cotation afin de m’orienter dans la prise en charge. En fin de compte, je m’en sers plus tellement aujourd’hui mais ils sont encore disponibles.
Le DSM
Le fameux et controversé Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux nous propose une classification des maladies mentales. Malheureusement, le DSM est copyrighté et on ne peut pas reproduire son contenu (les critères notamment). Il est heureusement possible d’utiliser les intitulés des troubles.
Quoiqu’il en soit j’avais besoin de pouvoir poser un diagnostic sur mes patients, d’abord parce que ça les aide beaucoup (plus que ce que notre formation initiale ne le laisse croire car non, on ne met pas les gens dans des cases et non on ne les réduit pas à leur simple pathologie !). Le problème c’est surtout qu’un psychologue n’a pas le droit de poser un diagnostic médical, il est donc facile de rejeter tout système de classification auquel il n’a pas droit. Mais dans la vraie vie, mieux vaut pour vous que vous sachiez faire la différence entre dépression et trouble bipolaire ou trouble anxieux généralisé et Trouble obsessionnel compulsif. Si vous comprenez ce que je veux dire alors vous serez heureux d’apprendre qu’il est possible d’associer un diagnostic à chaque patient en reprenant la nomenclature du DSM V. Tout n’y est pas, malheureusement, et surtout vous aurez besoin d’acheter le manuel DSM pour pouvoir poser vos diagnostic.
J’ai aussi intégré un manuel diagnostic « libre » c’est à dire que vous pouvez créer votre propre liste de trouble et les affubler à vos patients.
Et la Remarkable fut !
Oui, c’est comme dans la genèse ! rien de moins. Ce fut une révélation et une amélioration considérable de ma pratique quotidienne. C’était le chaînon manquant entre le fauteuil du psy et son logiciel. Si vous ne savez pas ce que c’est, il s’agit d’une tablette « papier » qui remplacera vite toutes vos notes papier. C’est une sorte d’ardoise magique sur laquelle on écrit avec un stylet. Vous aurez le sentiment d’écrire réellement sur du papier et cela simplifiera infiniment la gestion de vos notes. Je vous ai mis le lien vers le site et quelques vidéos de présentation.

Bref, avec la Remarkable je voulais que mes notes de séances saisies dans VisualCab puissent-être transférées vers ma Remarkable de sorte que je puisse écrire directement à la suite du dossier patient et que je puisse en avoir tous les détails sous les yeux pendant ma séance. Chose faite !
Si vous avez tout lu, je parlais plus haut de mon petit rituel où j’ouvre tous mes patients de la journée (avec une fonction dédiée de l’application), je les met au format PDF (c’est automatisé) puis je les transferts dans ma Remarkable. Et voilà ! A la fin de la journée je peux soit les reprendre rapidement pour les synthétiser dans VisualCab ou les laisser en l’état jusqu’à ce que je les reprenne de manière plus globale après 2 ou 3 séances. Objectif zéro papier atteint !
Lien : Introduction vidéo à la Remarkable, lien vers le site officiel.
Conclusion
Comme je travaille quotidiennement avec VisualCab, j’essaie de l’améliorer, de l’adapter aux exigences de notre profession. C’est peut-être le principal avantage à choisir ma solution qui sera un peu plus « artisanale » que les autres solutions du marché.